Polémique sur les recettes du gaz et pétrole: Abdourahmane Diouf évoque un problème de transparence
Invité du Grand Jury, ce dimanche 23 octobre 2022, sur la RFM, Dr Abdourahmane Diouf s’est prononcé sur le débat polémique alimenté par certains leaders de l’opposition sur les chiffres des recettes devant sortir du début de l’exploitation pétrolière et gazière au Sénégal. Et, si ce débat continue de faire un jeu favori au niveau de la classe politique, le patron du parti « Awalé » estime que « la polémique vient du fait qu’il n’y ait pas de transparence dans la publication des contrats.»
La non-transparence sur les contrats pétroliers et gaziers constituerait d’après Dr Abdourahmane Diouf la seule cause de débats récurrents sur le contrat pétrolier et gazier. Pour rappel, Pétrosen S.A s’est fondue d’un communiqué en date du 20 octobre 2022, pour s’inscrire en faux contre des leaders de l’opposition qui se sont avancés sur des chiffres de recettes issues de l’exploitation du pétrole et du gaz.
Ne voulant pas s’inscrire dans la même logique, le président du parti Awalé, estime que cette polémique vient du fait qu’il n’y ait pas de transparence : « Moi, ce qui attire mon attention, ce n’est pas les 51 milliards en tant que tel, mais la polémique vient du fait qu’il n’y ait pas de transparence dans la publication des contrats. Pourquoi certains sénégalais pensent que nous n’avons que 10%, alors que d’autres disent que qu’on a 50 à 60% », a laissé entendre Dr Abdourahmane Diouf sur les ondes de la Rfm.
Ajoutant par ailleurs « Je ne peux pas donner de chiffres parce que je n’ai pas les documents officiels. Et, c’est là où j’insisterai. Quand on est dans un pays où on parle de pétrole et gaz depuis un certain nombre d’années, mais ces contrats là de façon didactique, pédagogique devraient être sur la place publique pour que tout le monde en un clic puisse avoir accès à l’information ».
Selon l’invité de Babacar Fall, « Ce n’est pas une information étatique qu’il faut garder comme un secret. Il faut le partager avec les hommes politiques, avec la société civile, avec les contribuables. 51 milliards c’est très peu par rapport à ce qu’on escomptait mais heureusement que ce n’est que le début et il faut que très rapidement que l’Etat nous propose un certains nombre de mesures qui feraient en sorte qu’on ne soit pas dans l’exclusivité pétrolière et gazière ».
« Il faut qu’ils nous trouvent des mesures qui feraient en sorte les générations futures pourront être prises en charge. Et il faudrait naturellement que l’opposition puisse disposer de tous ces contrats et préparer la riposte si ces contrats étaient mal négociés ou pas », a-t-il conclu.