Agence nationale de la Maison de l’Outil: Des irrégularités notées sur les primes de motivation et le recrutement
Sur sept (7) recommandations formulées par la Cour, trois (3) sont effectivement mises en œuvre, soit un taux de réalisation de 43% et quatre (4) ne le sont pas, soit un taux de 57% pour ce qui concerne l’Agence nationale de la Maison de l’Outil (ANAMO). En effet, la Cour recommande au Directeur général de veiller au strict respect des procédures de recrutement et des dispositions de la circulaire primatorale sur la rationalisation des dépenses des agences.
Même si la recommandation a été partiellement mise en œuvre, depuis 2018, les programmes de recrutement basés sur les besoins réels sont toujours inscrits dans les projets de budget soumis au Conseil de Surveillance. Toutefois, les visas du DAF et du DG ne sont pas apposés sur les fiches de poste, lesquelles ne sont signées que par les agents titulaires.
Aussi, la Cour recommande au Directeur général de ne plus octroyer au personnel de prime de motivation ou de rendement sans signature et évaluation du contrat de performance. Depuis 2016, aucune prime de motivation ou de rendement n’a été octroyée au personnel de l’ANAMO bien qu’un contrat de performance ait été signé pour la période 2017-2019.
La Cour recommande au Directeur général de donner la priorité requise au financement des projets de l’Agence par le relèvement du taux d’utilisation des crédits d’investissement. La recommandation n’est pas mise en œuvre. Seulement, les subventions d’investissement de l’ANAMO ont été augmentées passant de 185 600 000 FCFA en 2017 à 434 828 800 FCFA en 2018 et 352 277 973 FCFA en 2019. Quant au taux d’utilisation, il est de 89% en 2017, 27% en 2018 et 51% en 2019.
En plus, la Cour recommande au Directeur général de faire rembourser, par le Secrétaire général, le rappel de salaires indûment perçu pour un montant de 6 875 000 FCFA. Les responsables de l’ANAMO ont adressé à l’ancien Secrétaire général une correspondance par lettre n°03253 du 11 septembre 2017 pour une demande de remboursement sans suite depuis lors. Le Directeur général évoque la situation du concerné qui est à la retraite et souffrant, circonstances qui n’ont pas permis de poursuivre le recouvrement.