Le Soleil vit des jours sombres. La souffrance va crescendo depuis 2017, année marquant l’avènement d’un homme qui s’est assigné le pernicieux et funèbre objectif d’anéantir « Le Soleil » et les travailleurs se souciant de son devenir. Nous ne perdrons pas notre temps à dépeindre, ici, Yakham Mbaye dont les pratiques sont connues de tous. L’entreprise de destruction continue de prospérer malgré nos nombreuses alertes. La situation est alarmante. Apparemment, et à notre grande désolation, cette situation ne semble pas émouvoir les autorités de la République restées insensibles au sort de ce patrimoine cinquantenaire et des pères de famille en proie à l’anxiété. Nous ne nous attarderons pas non plus sur le mépris manifesté à notre égard par notre nouveau ministre de tutelle qui a effectué des visites de courtoisie dans les médias de service public , *ceux privés* et les directions sous sa responsabilité sauf au Soleil. On lui a probablement dit que la situation y est tendue. C’est très tendu en effet. Si tendu que celui qui lui sert de directeur général n’y a plus mis les pieds *depuis plus de deux ans.*
Monsieur le président de la République, Le Soleil va mal et *il est exactement sur les pas de la Sn La Poste*. Il est au bord de l’implosion malgré vos efforts considérables. Nous ne sommes ni dans la dénonciation calomnieuse ni dans une agitation anarchiste. Nous sommes juste inquiets. Nous sommes inquiets parce que notre outil de travail est menacé à cause des comportements inconsidérés et inadmissibles de Yakham Mbaye. Monsieur le Président de la République, nous sommes inquiets parce que vous n’avez pas été sensible à notre cri de détresse. Ou du moins, c’est notre sentiment depuis un an. Nous sommes inquiets, Monsieur le président, parce que Le Soleil que vous tenez entre vos mains ne survit que grâce à l’abnégation et à la conscience professionnelle des travailleurs, ô combien patriotes, qui ont décidé de sauver l’essentiel pour transmettre ce patrimoine. Celui-ci aurait été englouti s’ils avaient suivi Yakham Mbaye dans sa périlleuse chevauchée.
Monsieur le président de la République, notre récent mouvement d’humeur n’est qu’un cri longtemps étouffé. Nous n’en pouvons plus. Yakham Mbaye a plongé Le Soleil dans un gouffre. Ne l’y abandonnez pas, Monsieur le président. Vous avez le pouvoir de sauver Le Soleil. Vous avez le devoir d’arrêter la saignée en lui faisant entendre raison.
Pendant que plusieurs entreprises s’échinent à améliorer les conditions des travailleurs, au Soleil, on se bat pour sauver ce qui peut encore l’être.
Nous sommes en fin 2022 et le visage du Soleil n’est pas resplendissant. Il se présente comme suit :
-Un seul produit de 24 pages
Ensuite rien.
Le site du Soleil est complètement fermé.
L’Adp, installée sur une surface de 5000 m2, est presque devenue un dépôt d’ordures.
Un matériel complémentaire destiné à l’imprimerie d’une valeur de 300 millions risque de devenir un tas de ferraille.
Un pillage organisé sur lequel nous reviendrons largement dans les jours à venir pour mettre à nu cette entreprise de sabotage.
Face à cette situation délicate, les travailleurs du Soleil ont décidé de mettre en place *un nouveau plan d’actions qui débutera par une grande marche dans les jours à venir.* Ils projettent également de tenir *un sit-in devant les locaux du ministère de la Communication, des Télécommunications et de l’Economie numérique ainsi *qu’un arrêt de travail qui aboutira à une nouvelle suspension de la parution du journal Le Soleil* après celle du mois d’août dernier. Les travailleurs *exigent le respect de leurs acquis et la satisfaction de leur plateforme revendicative*.
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