Décès de Fulbert Sambou, Didier Badji : Les familles dans le désarrois total aucun soutien de l’Etat
Deux mois après la mystérieuse disparition des deux agents militaires à savoir Didier Badji et Fulbert Sambou, leurs familles sont toujours laissées à elles-mêmes. Toute chose qui a fait que l’association des îles Bliss de la Casamance a tenu une conférence de presse, ce mercredi, pour annoncer qu’elle a fait appel à la Société civile, notamment Amnesty International et Forum Civil, pour que celles-ci interviennent pour pousser l’Etat à communiquer sur les circonstances de la disparition de leurs «frères».
Face aux journalistes, Alex Nikodem Tabac dira : «Nous continuons à vouloir avoir des renseignements sur le décès de Fulbert Sambou et la disparition de Didier Badji. Car aucune communication n’a été faite sur cela jusqu’à ce jour. D’ailleurs, aucune des deux familles proches n’a reçu la délégation du gouvernement ; ni le Ministère de la santé ni des Forces armées pour nous informer de l’état d’avancement des dossiers».
Ensuite, il ajoute : «Nous avons alors senti la nécessité de nous rapprocher du Forum civil et de l’Amnesty International pour nous aider, à travers des conseillers et des avocats, sur les approches à adopter pour que la lumière jaillisse sur ces deux dossiers». Pour lui, « les familles de Didier Badji et de Fulbert Sambou sont toujours à la recherche d’informations pour comprendre la disparition de leurs fils». D’ailleurs, l’association dit avoir un plan d’action qu’elle révélera dans les prochains jours.
Pour sa part, Me Amadou Diallo, de l’Amnesty International, ajoutera : «Les autorités doivent mener une enquête pour cerner les circonstances de cette disparition. Si les autorités compétentes avaient eu le soin d’entrer en contact avec les familles, elles ne seraient pas dans le besoin de vouloir comprendre la vérité sur ces dossiers. Pire, ni la famille ni les avocats ne connaissent l’évolution des dossiers même si on nous dit que des informations judiciaires ont été ouvertes ». Dans la foulée, la robe noire regrette : «On ne sait pas ce qui se passe. C’est une omerta totale. Et le minimum était de convoquer la famille pour les rassurer».