Arrestation de Hannibal Djim : Capitaine Touré dénonce l’instrumentalisation de la justice
L’ex-capitaine de gendarmerie, Seydina Oumar Touré s’est fendu d’un post, sur sa page Facebook, pour dénoncer l’arrestation de Hannibal Djim, membre de Frapp France Dégage.
« Aujourd’hui nous sommes tous interpellés par cette nouvelle particularité de la démocratie sénégalaise, marquée par « la légalisation juridique de l’injustice ». Elle consiste à utiliser le droit pour priver une certaine catégorie de la population d’une liberté d’action », dénonce Seydina Oumar Touré.
Pour l’ex-capitaine de la gendarmerie, les gouvernants qui doivent protéger tous les citoyens, car égaux devant la loi, font des opinions dissidentes des adversaires voire des ennemis à abattre. « Sinon comment comprendre les chefs d’accusation retenus contre monsieur Hannibal Djim, un honorable citoyen sénégalais qui a séjourné plusieurs années au Canada, sans y être jamais inquiéter », déclare-t-il.
« Tout le monde est au courant qu’Hannibal Jim s’active de façon permanente dans le social. S’il se reprochait de quelque chose que ce soit, je ne pense pas qu’il serait revenu pour se livrer ainsi à l’autorité en abandonnant son pays d’accueil où il gagne honnêtement sa vie ? », estime Seydina Oumar Touré.
Pour M. Touré, le droit pénal reste une matière élastique mais cette flexibilité doit servir utilement au peuple et non à en devenir un outil de destruction sociale et de dégradation civique.
« Nous sommes nombreux à penser que nous ne sommes pas concernés cependant à ce rythme, gouvernants et gouvernés vont en pâtir dans un futur proche. Ceux qui encouragent l’injustice, vous êtes aujourd’hui magistrats, ministres ou Directeur, croyez le ou pas, vous entretenez un monstre qui peut-être dans quelques jours, quelques mois voire quelques années vous engloutira. J’espère que le jour venu la dignité vous dictera de vous taire comme vous le faites actuellement », ajoute Seydina Oumar Touré.
Pour rappel, Hannibal Djim est poursuivi pour financement d’activités séditieuses et subversives, appel à insurrection, incitation à des actes de nature à troubler la sûreté de l’Etat et apologie de la violence.