Les islamistes et la Palestine : Mohammed VI recadre le PJD sur la politique étrangère du Maroc
Le communiqué du Cabinet royal publié ce lundi, à propos de la position prise par le Parti Justice et Développement (PJD) quant aux relations entre le Maroc et Israël, a pris le ton de la fermeté et de la clarté pour recadrer le dérapage du parti de la lampe.
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Le Cabinet royal a énuméré, une à une, les dérapages commis par le communiqué du PJD, à l’aune des principes de souveraineté, de diplomatie, de politique…
D’abord, « la première leçon essentielle, et pourtant basique, que le communiqué du Cabinet royal a rappelé au PJD est que les relations extérieures relèvent du Roi et n’admettent ni chantage ni surenchères politiciennes ».
La position de principe du Maroc en faveur de la question palestinienne est constante et inaliénable. Elle est une des priorités de l’action étrangère du Maroc que le Souverain marocain, Amir Al Mouminine et Président du Comité Al-Qods, place au même rang que l’intégrité territorial.
C’est justement là que le PJD a pêché. Par imprudence, ignorance ou par tentation de susciter le buzz politique, le parti s’est attaqué au mauvais sujet, la cause palestinienne étant un sujet fondamental de la politique étrangère du Royaume. D’ailleurs, la politique étrangère est un domaine, qui doit être abordé avec la plus grande rigueur et de responsabilité. De même, un devoir de réserve s’impose en la matière.
Ce parti islamique, représenté au sein des institutions marocaines, aurait dû privilégier le cadre et les canaux institutionnels et démocratiques, notamment au niveau des deux Chambres du Parlement, à travers les commissions compétentes et les mécanismes d’interaction avec le gouvernement.
Aussi, au-delà du sujet lui-même, le SG du PJD a attaqué certaines prises de parole du Ministre des Affaires étrangères au sein des instances de l’Union africaine. Autre mauvais point, car cela produit une forte dissonance avec les efforts fournis par la diplomatie marocaine en faveur de l’autonomisation et l’émancipation de cette organisation panafricaine des tutelles algérienne et sud- africaine.
Il sied de signaler que le communiqué du Cabinet royal a rappelé que le rétablissement des relations entre le Maroc et Israël a été une décision d’Etat. Pis encore, le PJD a été signataire de la déclaration tripartite de 2020, en la personne du chef du gouvernement de l’époque. Même le SG actuel du PJD a été tenu informé, et il avait exprimé sa pleine adhésion.
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