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Cocktails… de délires ! (KACCOOR BI)*

Ce beau pays que nous avons en partage a tout pour vivre dans la paix et en harmonie. La preuve par le dialogue interreligieux entre toutes les religions y compris la païenne. Plutôt donc que de militer à faire de cette belle nation une terre de bonheur, nous en sommes à régler des comptes et à jouer à nous faire peur.

Vous vous rendez compte de la fortune que coûte au Trésor public tout ce déploiement ubuesque de forces de l’ordre dans tous les coins et recoins de la capitale ? Pourquoi ce sentiment de peur envahit-il tous les citoyens de ce pays à chaque fois que celui qui se présente comme le plus grand opposant au Pouvoir est convoqué au Tribunal ? Des écoles qui prennent congé, des commerces qui baissent rideaux, des jeunes interdits de travailler en ces temps de crise et à trois jours de l’une des plus importantes fêtes religieuses du pays, des bus qui suspendent leurs rotations…

L’honneur d’un ministre nous coûte vraiment très cher à moins que ceux qui le poussent à un bras de fer judiciaire avec l’empêcheur de gouverner en rond n’aient autre chose une prolongation illégitime et illégale de leur bail par exemple dans la tête. Face aux urgences tellement nombreuses et pressantes que connaissent ce pays et sa population, est-ce donc raisonnable d’y créer un climat de guerre civile ?

Ce uniquement pour vouloir forcer un troisième mandat, pardon…un deuxième quinquennat comme ils disent ! En effet eux seuls n’ont pas compris qu’il est aujourd’hui illusoire d’écarter le supposé rebelle, salafiste et terroriste de la conquête du Pouvoir sans grand dommage. Il faut cesser ces manipulations qui consistent à présenter les militants et le leader d’un parti politique comme des suppôts du diable.

Et établir une saine confrontation programmatique pour nous sortir de cette situation qui rend le pays si maussade. Il faut aussi arrêter les mensonges d’Etat pour des vérités qui font avancer le pays. Cesser d’emprisonner les citoyens qui n’ont commis que le seul délit d’exprimer leurs opinions.

Et depuis deux ans que l’on nous agite la présence d’armes et de cocktails Molotov saisis sur de prétendus terroristes, ce n’est que ce dimanche que la police a jugé utile de présenter les armes du crime. Preuve qu’ils ne nous racontaient que des bobards. De grossiers cocktails Molotov que n’importe quel étudiant savait fabriquer durant les heures chaudes de notre pays, voilà les armes du délit, celles qui devaient servir à commettre des attentats terroristes!

Après le viseur acheté au Burkina des membres du « Commando » qui cherchaient désespérément une arme à Karang et autres Diaroumé ! des cocktails Molotov. Tout cela est bien maigre, convenons-en, pour déstabiliser ce cher pays…

* KACCOOR BI – LE TEMOIN

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