Mali : Accélération de la lutte contre la corruption, multiples mandats de dépôt décernés
La lutte contre la corruption au Mali a récemment connu une augmentation de son intensité, avec plusieurs mandats de dépôt décernés. Parmi eux, de nombreux anciens dignitaires du régime déchu ont été placés sous mandat de dépôt, bien qu’aucun procès n’ait encore été tenu à ce jour (APA).
Les cas les plus marquants de ces derniers temps concernent notamment Bakary Togola, le président sortant de la confédération des sociétés coopératives de producteurs de coton. Lui et cinq autres proches collaborateurs sont en détention depuis le 29 août dernier pour diverses charges, dont « faux et usage de faux » et « complicité et atteinte aux biens publics » (APA).
Le 30 août, une autre personnalité du régime déchu a été interpellée : l’ancien ministre de la Sécurité et de la Protection civile, le général de division Salif Traoré. Il a été placé sous mandat de dépôt dans le cadre de l’affaire dite de « Sécuriport » (APA).
En septembre 2016, le Conseil des Ministres sous la présidence de feu Ibrahim Boubacar Keïta a adopté un décret approuvant un contrat de concession entre le Gouvernement du Mali et la Société Sécuriport LLC. Ce contrat visait à renforcer l’identification des passagers et du personnel de l’aviation dans les aéroports maliens. Cependant, des malversations ont été constatées dans l’exécution de ce contrat (APA).
Depuis le 26 août 2021, l’ancienne ministre des Finances Mme Bouaré Fily Sissoko, poursuivie pour « atteintes aux biens publics», «complicité de favoritisme» dans l’affaire dite de «l’avion présidentiel» est maintenue en détention. Elle aurait refusé de s’acquitter de la caution de 500 millions de francs CFA fixée pour sa libération provisoire (APA).