Afrique : Disproportionnée souffrance des changements climatiques selon l’OMM
L’Organisation météorologique mondiale (OMM) a exprimé sa préoccupation face à l’impact disproportionné des changements climatiques sur l’Afrique. Bien que le continent ne soit responsable que d’une petite fraction des émissions mondiales de gaz à effet de serre, il en subit les conséquences de manière disproportionnée.
Dans son rapport « État du climat en Afrique 2022 », l’OMM met en garde contre l’augmentation des températures en Afrique ces dernières années. Le rapport souligne les risques météorologiques et climatiques, qui menacent la sécurité alimentaire et provoquent des mouvements migratoires. Il révèle également que le manque de financement pour l’adaptation au climat entrave les mesures nécessaires à prendre sur le continent.
En 2022, 110 millions de personnes en Afrique ont été directement touchées par des risques liés au climat et à l’eau, et les catastrophes naturelles ont causé plus de 8,5 milliards de dollars de dommages économiques. Les changements climatiques ont eu un impact négatif sur l’agriculture, principal moyen de subsistance en Afrique. Par conséquent, la croissance de la productivité agricole a chuté de 34%.
Le réchauffement rapide et la chaleur extrême ont particulièrement touché l’Afrique du Nord, causant des incendies de forêt en Algérie et en Tunisie. Les pays de la Corne de l’Afrique ont connu la pire sécheresse de ces 40 dernières années, notamment le Kenya, l’Éthiopie et la Somalie.
Le rapport souligne que l’agriculture, la sécurité alimentaire, l’eau, la réduction des risques de catastrophe et la santé sont les principales priorités en matière d’adaptation au changement climatique en Afrique. Les besoins prévisionnels sont estimés à 2 800 milliards de dollars, entre 2020 et 2030.
Le rapport a été produit en collaboration avec la Commission de l’Union Africaine et le Centre africain pour la politique en matière de climat. Il a été rendu public lors du Sommet africain sur le climat, où a été lancé le plan d’action sur les alertes précoces pour tous en Afrique, selon Afrik.com.