France-Niger: Des négociations en cours pour un retrait partiel des forces françaises
La France a entamé des négociations avec le Niger pour un possible retrait partiel des 1500 forces françaises déployées à Niamey, Ouallam et Ayorou, selon des sources citées par Le Monde. L’information, rapportée mardi 5 septembre, suggère que Paris a assoupli son attitude face aux nouvelles autorités nigériennes après avoir initialement refusé de se conformer à leurs exigences.
Les sources précisent que cette ouverture est due à la fin de la suspension de la coopération anti-terroriste entre la France et le Niger. Toutefois, les détails du retrait, y compris le nombre de soldats concernés, restent à définir.
Le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), qui a pris le pouvoir au Niger le 26 juillet, a critiqué les accords de défense avec la France et a demandé aux forces françaises de quitter le territoire nigérien. Paris a rejeté cette demande, arguant que les nouvelles autorités nigériennes ne sont pas légitimes.
La tension entre les deux pays s’est intensifiée, Niamey ayant donné à l’ambassadeur français, Sylvain Itté, un délai de 48 heures pour quitter le pays. En réponse, le président français Emmanuel Macron a demandé à l’ambassadeur de rester et a réitéré le soutien de la France aux solutions « diplomatique et militaire » de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) dans la crise nigérienne.
Les déclarations de Macron ont été qualifiées de « paternalistes » par Niamey. Face à cette situation, des organisations de la société civile proches du pouvoir militaire ont appelé à assiéger la base de l’armée française à Niamey, appel auquel des milliers de Nigériens ont répondu, suscitant des craintes de débordements (APA).