Mali : 64 morts dans des attaques djihadistes, l’Etat central sous pression


Un bilan humain catastrophique a été rapporté au Mali, suite à deux attaques survenues le jeudi 7 septembre. Soixante-quatre personnes ont péri dans ces incidents, dont 49 civils et 15 soldats, selon le gouvernement. Les cibles étaient un bateau de transport fluvial de passagers et une base de l’armée située dans le nord du pays. Ces zones ont connu une forte pression des groupes armés luttant contre l’Etat central ces dernières semaines.
Les deux attaques distinctes ont pris pour cibles ‘le bateau Tombouctou’ sur le fleuve Niger et ‘la position de l’armée’ à Bamba, dans la région de Gao (nord), d’après le communiqué officiel. Le groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, une alliance djihadiste liée à Al-Qaïda, a revendiqué ces actes selon le gouvernement. La riposte de l’armée a conduit à la ‘neutralisation’ d’une cinquantaine de terroristes.
En réaction à ces évènements tragiques, le gouvernement a déclaré un deuil national de trois jours à partir de vendredi. Depuis l’éviction de la force antijihadiste française en 2022 et de la mission de l’ONU en 2023, les militaires maliens ont orienté leurs efforts militaires et politiques vers la Russie. Le rétablissement de la souveraineté est devenu l’un de leurs principaux objectifs. Cependant, de vastes zones du pays demeurent hors de leur contrôle et certains experts estiment que la situation sécuritaire s’est encore détériorée sous leur direction.