République Démocratique du Congo et Bolivie : les populations locales ne profitent pas des richesses minières
Les pays riches en minéraux suscitent de nombreuses interrogations quant à la répartition des bénéfices de leur exploitation. La République démocratique du Congo (RDC) et la Bolivie, connues pour leurs immenses réserves de cobalt et de lithium respectivement, se trouvent au cœur de ce débat. Malgré la richesse de leurs sols, les populations locales ne semblent pas profiter de ces ressources.
La RDC, connue pour être l’un des pays les plus riches en minerais au monde, illustre parfaitement cette situation. Elle est notamment célèbre pour la ville de Kolwezi, surnommée la ‘capitale du cobalt’. Toutefois, l’exploitation de ce minerai nécessaire à la construction des batteries de voiture électrique, loin d’enrichir les habitants, semble les appauvrir. L’arrivée des industriels, comme la société chinoise qui a racheté les lieux en 2014, a conduit à l’expulsion des mineurs et des cultivateurs, parfois avec le soutien des forces de sécurité. Et ce, malgré une loi congolaise obligeant à relocaliser les personnes déplacées dans des conditions similaires.
La situation n’est pas plus reluisante en Bolivie. Le pays, qui possède les plus grandes réserves de lithium au monde, espérait que ce métal lui permettrait de se développer. Cependant, malgré des investissements importants de la part de l’État et des contrats récemment signés avec la Chine et la Russie, les retombées économiques pour les populations locales se font toujours attendre. De plus, l’impact environnemental d’un nouveau mode d’extraction du minerai suscite des inquiétudes, notamment en ce qui concerne la contamination potentielle des réserves d’eau par de la saumure.
